La Soupe à la Tête de Cochon
Ca faisait longtemps qu’on avait pas fait une soupe à la tête tête de cochon… Il faisait beau, on allait chez nos copains de Blain, on c’est dit, allez, ça devrait bien amuser les Goinfres et tous ceux qui seront autour…
Inutile de dire que le produit brut a bien amusé la galerie
Ah ! Petit détail… La tête de Gruik ne tenait pas en entier dans la marmite, j’ai donc du faire appel à de la main d’œuvre bénévole et sous qualifiée pour couper la tête en deux. Ca valait le voyage… |
L’opération a bien pris un quart d’heure. Et le patient a eu mal, mais finalement nous avons quand même obtenu nos deux demi-têtes de cochon.
Ingrédients (pour 20 personnes environ): une tête de cochon de l’eau Oignons jaunes - 700 grammes Persil haché - 400 grammes Canelle en poudre - 30 ml Gingembre en poudre - 30 ml Huile d’olives - 10 cl Poivre en poudre - 5 ml Gros sel - 10 ml |
Commencez par faire bien chauffer l’huile, puis faîtes y rissoler les oignons grossièrement hachés. Quand ils commencent à colorer, ajoutez la tête (coupée en deux…) afin de la faire bien dorer elle aussi. Quand on en est là, le plus dur est déjà fait. Ajoutez le sel et le poivre et couvrez d’eau (5 à 7 litres environ).
Il ne reste qu’à cuire longtemps (3 heures au moins) à feu fort. Ecumez de temps en temps
3 heures plus tard…
Notre tête est cuite (du moins je l’espère). Il y a un signe qui ne trompe pas : la viande se détache des os. Prenez une écumoire et retirez les os. C’est toujours embêtant de se casser une dent en mangeant la soupe ! A ce stade vous avez déjà un beau bouillon avec des morceaux de viande sympathiques. Rajoutez de l’eau si nécessaire et laissez revenir à ébullition.
A ce moment, ajoutez les épices préalablement délayés dans une louche de bouillon et recuisez 10 bonnes minutes encore. Baissez le feu et laissez gentiment mijoter jusqu’au moment du service en rajoutant de l’eau si besoin.
Cinq minutes avant de servir, rectifier l’assaisonnement et ajoutez le persil haché qui donne sa saveur finale à cette bonne soupe.
C’était un beau jour de Septembre, ce qui explique que je n’ai pas de photo de la soupe finie: nous avons diné dans le noir!
Cette soupe nous laisse un grand souvenir, tant dans son élaboration que dans sa dégustation. La tablée était digne d’un banquet et la marmite fut vidée en dix minutes. Si vous aimez les soupes avec des morceaux dedans, cette recette est pour vous.
L'avis du Conseil d'Ethique (ou Le Grincheux Médiéval):
Dans cette recette tous les ingrédients sont présents au Moyen Âge. Peut-être le grincheux pourra-t-il émettre un doute sur l’utilisation de l’huile d’olive, réputée précieuse à cette époques. On pourra certainement la remplacer ça par du saindoux.
Autre remarque de notre ami grincheux, il se peut qu’une damoiselle tourne de l’œil en trouvant celui du Gruick dans son assiette ! Un hôte raffiné aura certainement retiré cet organe de la soupe ou aura précautionneusement évité de le servir à la frêle donzelle.
Bien sur, les Goinfres Hardis ne sont pas taillés de cette veine, bien au contraire. Ils se réjouissent aux cris effarouchés de la parisienne qui découvre un tel morceau dans son bol…
Mauvais fond vous avez dit ?